27 janvier 20201 décembre 2022 Burn-out maternel Tu es mère de famille et depuis quelque temps tu te sens grave fatiguée, à fleur de peau. Après avoir passé une nuit saccadée par les réveils incessants de bébé, tu as la flemme (tu n’as pas la force) de sortir du lit, et lorsque tant bien que mal tu y parviens, tes articulations ne suivent pas. Ton moral est à zéro et tu n’as qu’une envie c’est de retourner te coucher. Si cela fait un moment que tu es dans cette situation, c’est que tu as peut-être contracté une maladie grave (si, si) une maladie qui n’est pas reconnue par les pouvoirs publics, mais qui existe vraiment et qui touche une grande partie de la population. Bon, j’arrête de te faire languir et je te dis tout. Cette maladie, tu la connais déjà, mais tu n’as pas réussi à mettre de nom dessus. Et si je te disais que c’est un burn-out maternel. Oui, tu as bien lu BURN-OUT. Selon le ministère de la Santé, le burn-out se traduirait par un état d’épuisement professionnel (à la fois émotionnelle, physique et psychique) ressenti face à des situations de travail « émotionnellement exigeant » Alors pourquoi à l’heure actuelle, cette maladie n’est-elle pas reconnue en tant que telle ? Tout simplement par ce que très peu de femmes osent en parler. Cette société attend de nous que l’on subit (oui subir) sans rien dire, car c’est le rôle d’une mère. Malgré ce que l’on peut endurer, il ne nous est pas permis de nous plaindre, car apparemment être mère, c’est le plus beau métier auquel une femme peut prétendre. J’ai moi-même été malade, en fait, je ne savais que je l’étais, mais lorsque j’ai réussi à mettre des mots sur ce qui m’arrivait, je me suis rendu compte que je faisais un burn-out. Tout a commencé quelques mois après la naissance de mon deuxième enfant, ayant accouché par voie basse al hamdulillah, j’étais remise sur pieds rapidement wa lillahi Lhamd donc c’est tout naturellement que j’ai repris le cours de ma vie (grosse erreur). Entre ménage, vaisselle, repas et m’occuper des enfants, je me suis donné à fond dans mon rôle de mère et de femme tout en oubliant d’être MOI. Je ne me rendais pas compte que j’accumulais de la fatigue, bien que bébé dormait beaucoup, je ne profitais pas pour me reposer, je devais occuper la grande. Faire des activités avec elle pour ne pas qu’elle ne se sente délaissée de plus, je venais de commencer à prendre des cours d’arabe, il fallait donc que je trouve du temps pour réviser et ce n’était possible que le soir. Lorsque tout le monde était couché, ma journée n’était pas terminée, je dirais même que c’est là que ma journée commençait, après avoir rangé les œuvres d’art (pour ne pas dire bazar) des enfants, je me posais avec une tasse de thé une sucrerie et mes cahiers. C’était parti pour une longue nuit de révision entrecoupée par les réveils de bébé. Au bout de quelques mois à tenir sur ce rythme, j’ai fini par craquer. Je suis devenu à fleur de peau, plus envie de me lever, je passais mon temps à hurler sur tout le monde pour un oui ou un non, je voulais tout abandonner. Claquer la porte et ne plus revenir, mon couple battait de l’aile et aurait pu y passer si ce n’est que monsieur était déterminé à préserver son foyer. Après de longues discussions où nous avons pesé le pourquoi du comment, la situation s’est améliorée petit à petit. Aujourd’hui par la grâce d’Allah, je m’en suis sortie. Je vais mieux al hamdulillah même si parfois, je frôle le burn-out, j’arrive à me ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. Cette épreuve m’a renforcé, j’en suis sortie plus forte. Aujourd’hui, je suis une maman sereine même avec 4 enfants. Je prends le temps de materner, je trouve le temps de travailler, de me former et de prendre soin de moi. Ce fut un mal pour un bien. Cette expérience m’a également fait réaliser que: la vie d’une mère n’était pas chose facile de nombreuses mères sont en burn-out mais, ne s’en rendent pas compte on essaie d’être parfaite et de gérer à tous les niveaux alors que c’est impossible si la mère va mal, c’est toute la famille qui s’écroule il est important de prendre soin des mères en priorité Ma sœur, si tu te retrouves dans cette situation, sache que tu n’es pas la seule. Beaucoup de femmes passent par là, mais n’osent pas en parler de peur du regard des gens, des moqueries et du jugement de la société. Sache que cette maladie est passagère et que tu peux t’en sortir. Ça prendra du temps, mais la guérison est possible avec l’aide d’Allah. Ma soeur , lâche prise : délaisse pour Allah cette perfection dans laquelle tu baigne, fais ce qui t’es possible. Quand tu te trouves face à une situation qui te dépasse, ose le reconnaître. Il n’y a aucune honte à ne pas savoir tout gérer. Laisse couler pour Allah et tu verras qu’Il te facilitera. Parfois il ne sert à rien de tenir coûte que coûte car justement c’est ainsi que la santé te fait payer cher. Alors que si tu reconnais sincèrement que tu ne peux pas aller au-delà, tu te déchargeras d’un lourd fardeau. Maman c’est à vie: ne cours pas contre la montre car tu n’es pas en retard. Il te reste encore de nombreuses années bi idhnillah pour être mère. Toute une vie pour être la mère que tu souhaites pour tes enfants. Alors lève le pied et vas-y doucement. Tu as encore plein de bonnes occasions pour faire peter le score. Médiation reconnaissance envers Allah : Procure-toi des moments où tu médites sur ta situation. Ce que tu étais avant versus ce que tu es devenu aujourd’hui. Remercie le Seigneur pour tous ce qu’il t’a accordé comme bienfaits. Observes ceux qui sont moins lotis que toi. Ainsi Il t’en ajoutera davantage. Restes en permanence dans l’invocation, la illah illa anta subhana inni kuntou minna dhaLimina. Lorsque tu es devant une situation qui te dépasse ou que tu sens monter la pression, invoque Allah: la hawla wala quwata illa bi llah. Remets toute ton affaire à Lui. Le seul capable de te soulager, arrête de vouloir tout porter or que ton créateur ne t’impose pas tout cela. Entreprends : engages-toi dans une chose que tu aimes et que tu n’as jamais pratiqué, une langue étrangère, des aptitudes, une science nouvelle, cela te permettra de sortir de ta capsule de « mère qui ne sait plus rien faire » psychologiquement. Ton moral revient plus épuré, c’est comme faire prendre l’air à ton cerveau si je puis dire. Le plaisir et la satisfaction d’avoir appris quelque chose te réconcilieras avec toi-même. Regarde tes accomplissements et félicite-toi: essaie de te récompenser pour ce que tu as accompli dans ta vie, dans ton quotidien, afin de te motiver à voir que tu n’as pas que des choses “à faire ”. En effet tu as également accompli énormément de choses. Te les rappeler et te féliciter te permettras de rester optimiste et d’avoir un bon moral. Car l’inverse ne fait qu’accroître souci et mal-être. Nous allons partager avec toi, quelques conseils qui nous ont aidés à nous en sortir et à devenir les femmes que nous sommes aujourd’hui. Nous avons envie d’aider les femmes, les mères à aller mieux. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’a poussé à me former au métier de Doula (accompagnante à la naissance) et qui a motivée Mariana à acompagner les oum overbookée à reprendre le contrôle de leur quotidien. La doula occupe une grande place dans le post-partum (période après l’accouchement) et peut aider considérablement à éviter ou à réduire le burn-out maternel. Tu trouveras dans le fichier à télécharger (afin de l’avoir près de toi à tout moment) 10 pièces d’or pour t’aider à combattre cette maladie. Je te conseil de mettre en place une routine simple et adaptée à ton quotidien afin de reprendre le contrôle de ta vie et être une femme plus sereine. Ne regarde pas ces super-mamans sur instagram, leur vie est parfaite uniquement sur les reseaux. Si tu as besoin de soutien ou juste de parler, tu peux me contacter par mail, je te répondrai avec plaisir. Tu peux également contacter la soeur Mariana sur sa page instagram qui t’aidera à décharger ton quotidien afin de trouver du temps pour toi. Toi aussi, cela t’arrive d’être dépassé par ton quotidien depuis que tu es devenu mère ? Mère-veilleusement UmFilistine et Mariana Maman #bébé#coran#enceinte#grossesse#islam#maman#maternage#maternité#mère#mumlife